Poésies, par Isidore Ducasse

Isidore Lucien Ducasse, né à Montevideo (Uruguay) le 4 avril 1846, et mort à Paris le 24 novembre 1870, est connu surtout pour Les Chants de Maldoror qu’il publia en Belgique en 1869 sous le pseudonyme de Comte de Lautréamont. En 1870 il fit publier publier à Paris sous son nom, Isidore Ducasse, deux fascicules de ses Poésies. Le site Maldoror précise à ce propos :

Ducasse semble avoir voulu en faire une “publication permanente”, à l’image des très nombreuses feuilles qui se publiaient à la fin du second Empire. Il n’aura eu le temps de faire paraître que deux fascicules de ce mystérieux périodique, déposés l’un le 9 avril et l’autre le 14 juin 1870, mais découverts seulement en 1891 par Remy de Gourmont. Il faudra attendre 1919 pour qu’André Breton recopie ces textes sur l’exemplaire unique de la Bibliothèque Nationale et les publie dans Littérature.

En effet, Ducasse mourut peu après, et ne put donc pas préparer des fascicules supplémentaires. Malgré son titre, Poésies n’est pas un recueil de vers, ni même de poèmes en prose ; il s’agit plutôt d’une suite d’aphorismes et de réflexions sur la littérature. CONTINUE READING / CONTINUER LA LECTURE…

Maldoror ambivalent face à la jeune fille, chez Lautréamont

Frans De Geetere - Les Chants de Maldoror
Frans De Geetere – illustration pour Les Chants de Maldoror (vol. 2, p. 6), Paris, Blanchetière (1927)

Dans l’article « Les Chants de Maldoror, par Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont », j’ai présenté cette œuvre déroutante, tournant autour du personnage de Maldoror, anti-héros révolté se déclarant maudit et en guerre contre Dieu et l’humanité. Au fil des pages l’auteur nous livre de façon décousue les pensées et imprécations de cet homme, et occasionnellement ses actions, certaines assez insignifiantes, d’autres spectaculaires, comme collaborer au carnage d’une femelle requin avant de faire l’amour avec elle (Chant 2, strophe 13). CONTINUE READING / CONTINUER LA LECTURE…

Les Chants de Maldoror, par Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont

Blanchard - Isidore Ducasse
Blanchard – Isidore Ducasse (1867) – trouvé en 1977 by Jean-Jacques Lefrère à Bagnères-de-Bigorre

Isidore Ducasse, plus connu sous son nom de plume Comte de Lautréamont, est considéré comme un précurseur du dadaïsme et du surréalisme. En effet, son œuvre principale, Les Chants de Maldoror, une sorte de long poème en prose découpé en 6 ‘chants,’ alterne monologues poétiques, petites scènes de théâtre ou encore histoires courtes. Centrée sur le personnage de Maldoror, un homme rejeté de tous et voué au mal, elle met en scène les fantasmes les plus débridés de l’auteur, sans la moindre concession à la morale et la bienséance, ni même à la cohérence ou la logique. Elle témoigne aussi de son imagination fertile, usant d’images et de métaphores entrechoquant des objets a priori fort éloignés, notamment dans ses célèbres comparaisons « beau comme… » : CONTINUE READING / CONTINUER LA LECTURE…