Un petit intermède coquin… un joli petit poème extrait de l’Anthologie satyrique : répertoire des meilleures poésies et chansons joyeuses parues en français depuis Clément Marot jusqu’à nos jours, publié par et pour la Société des bibliophiles cosmopolites, Tome Huitième, 1878.
FILLETTES
par Cric
Rien n’est plus rigolo que les petites filles,
A Paris. Observer leurs mines, c’est divin.
A dix, douze ans ce sont déjà de fort gentilles
Drôlesses, qui vous ont du vice comme à vingt.
Elles savent montrer en riant leurs dents blanches ;
De précoces désirs font tressaillir leur chair.
Elles vont dans la rue, en tortillant des hanches,
Perverses, la prunelle au vent, le nez en l’air.
Et c’est coquet, et ça vous dévisage un homme
Du haut en bas, avec un regard polisson !…
Ah ! ces gamines… c’est tout de suite grand comme
La botte, et c’est déjà — fille — comme chausson.
Merci à François Lemonnier pour avoir attiré mon attention sur ce poème.
Précédemment publié sur Agapeta, 2016/10/30.