Mon bonheur s’appelle jeune fleur,
Amie de mes jours, rêve de mes nuits.
Mourra le vieux monde, vivra notre amour.
Demain je poserai sur ses lèvres tendres
Dix baisers, pour la servir mille jours, mois,
Ans, siècles, pour l’éternité.

Taquine-t-elle mon désir,
Jeu innocent de l’amour
Ne pouvant pas se déclarer ouvertement…
Nuque baissée en attente d’une caresse,
Disant en silence ce que la bouche tait,
Témoignage discret de sa passion cachée.

Enfin son regard s’illumine-t-il, dardant sur moi son amour,
Flamme cachée de son petit cœur carmin,
Me voici captif de ses si beaux yeux.
Montrerais-je au grand jour ma passion pour mon fruit
Défendu ? Non, je dois me cacher et écrire d’étranges vers,
Sirventès appelant à la liberté pour tous.

Je ne me lasse pas de t’admirer, ma mie,
Lèvres roses entrouvertes, yeux verts rieurs,
Cheveux noirs au vent, petites mains serrant les miennes…
Ta soif infinie de tendresse te montre
Vulnérable et pourtant si forte, toi ma bien-aimée,
Venue à moi un petit jour de printemps.

Juste un mot de ta part,
Qu’à toi je sois à jamais lié,
Ton étreinte m’emportera.
Ordonne moi de te baiser le cou :
Gastronome, je te goûterai avec passion,
Me délectant de ton odeur juvénile.

Précédemment publié sur Agapeta, 2016/12/09.