Sombre et beau, l’amour brille comme un astre noir qui va se briser sur les récifs d’une réalité trop dure. Voilà une société défectueuse où la passion fait trop souvent naufrage.

Un sentiment tendre et timide voit le jour,
Mêlant crainte et espoir. Les âmes tourmentées
Désirent mais autant redoutent cet amour.
Le bonheur de l’union pourrait-il exister ?

Les noces nues offrent leur voile déchiré,
Ressentant dans leur chair un plaisir douloureux,
Saignement de l’amour sans cesse défloré.
Désir et souffrance, mélange langoureux.

Quand l’amour se brise sur l’écueil de la vie,
Dissipant la brume des illusions perdues,
Le cœur écrasé prend la peine pour amie,
Et le noir chagrin vient lui réclamer son dû.

Triste solitude des cœurs qui ont tranché
Les liens trop ténus qui les attachaient aux autres ;
Ils traînent le fardeau de leur vie asséchée,
Désirant mais craignant ce qui pourrait renaître.

L’amour est souffrance, fleur sanguinaire et noire,
Bouche assoiffée buvant sa propre déchirure,
Mourant jour après jour de ses sombres victoires,
Ravivant à jamais ses profondes blessures.

Ceci est une version révisée d’un poème précédemment publié sur Agapeta, 2017/09/21.