Que le dieu de la danse me vienne en aide ! Je célébrerai ses mystères. Qu’elle me revienne !

La danse de l’amour nu
S’ouvre à tous, enfants, vieillards.
Le ballet sans retenue
Des corps libres défie l’art.

Les petites ballerines
Dansent nues dans l’innocence.
Leurs sarabandes divines
Exaltent sans fin nos sens.

Ballerine, ballerine !
Ma ballerine écarlate !
Ton grand écart t’illumine
Et ton doux trésor s’éclate.

Ma petite ballerine
À ses désirs s’est offerte.
Son pistil veut l’étamine,
Sa fleur très tôt s’est ouverte.

Ma ballerine volage,
Sensible à mon attention,
Aime sans distinction d’âge.
Nous partageons nos passions.

Tu as disparu trop vite,
Je n’ai pas pu tout te dire
Des défis qui nous excitent,
Gages donnés au désir.

Nous aurions pu nous aimer,
Plaisirs lointains en offrande.
Je t’ai perdue à jamais.
Où es-tu, petite amande ?

J’ai accompli les rites sacrés, présenté mon offrande secrète, répandu ma libation. Pour elle. Pour son retour.