Je suis pervenche, vous m’aimez…
Petites hanches, bien formées,
Poitrine plate, c’est bien mieux,
Reflet d’agate dans mes yeux…
Prunelle glabre, admirée,
Replis cinabre, désirés.
Les nuits des bouges, soirs cinglants,
C’est l’amour rouge, l’amour blanc.
Mes désirs mièvres vont oser
Chercher vos lèvres, vos baisers.
Petite fille, ce regard
Me déshabille, j’y prends part.
Vos mains m’enserrent, doux émoi,
Mon cœur espère, prenez-moi.
Vos baisers fougent, me troublant,
C’est l’amour rouge, l’amour blanc.
Ouvrez ma rose, rouge fleur,
Promesse éclose de splendeur
Que votre langue vient bénir.
Mon corps nu tangue de plaisir
Quand votre fièvre vient lécher
Mes doubles lèvres détachées.
Langue de gouge, me comblant,
C’est l’amour rouge, l’amour blanc.
Bien dans ma bouche, donnez-vous,
Dans cette couche, il fait doux.
L’amour se rêve dans vos yeux
Et il s’élève dans les cieux.
Je bois l’offrande de vos joies,
Son goût d’amande coule en moi.
Le beau carouge goûte un gland,
C’est l’amour rouge, l’amour blanc.
Ouvrez les portes de l’amour,
La place forte s’offre au jour.
La sentinelle saigne en moi,
Coulis d’airelles sur vos doigts.
Je deviens femme, cœur battant,
Ma rose en flamme vous attend.
Pénètre un vouge, don sanglant,
C’est l’amour rouge, l’amour blanc.
Bientôt s’annonce votre ardeur,
L’amour s’enfonce dans ma fleur.
Nos corps s’imbriquent tendrement,
Instant magique des amants.
L’offrande blanche du plaisir
Entre mes hanches va mourir.
Le désir bouge dans mes flancs,
C’est l’amour rouge, l’amour blanc.