Dans le 43e poème de la collection Les Passantes, le poète doit dormir à côté d’une fillette rêvant à des jeux d’enfants ; alors celle-ci semble se plier à un jeu étrange inventé par lui. Mais tout n’est que sous-entendus…
Pour la traversée du sommeil
au creuset confus des fatigues
on m’imposait Lise dormant
sur le canapé disponible.L’enfant rêvait à son cerceau
dans le paradis des marelles
où l’enfer est voisin de lune…Mais son être à demi conscient
se glissait en jouet docile
vers un jeu de maître et servante
où l’enfer est voisin de lune.
Source du poème : Pierre Béarn, Les Passantes, dans D’amour et d’eau claire, Paris : Bernard Grasset (1983).
Pour plus d’informations sur Pierre Béarn, voir le site web qui lui est consacré.