
Place aux amateurs. L’auteur du poème présenté ici a fait des études en biologie et en chimie (DESS en Gestion de la Biodiversité et Master Recherche en Agro-sciences) ; il a également publié plusieurs recueils de vers, souvent inspirés par un mélange de science et de religion. Son recueil Poussières d’éternité rassemble essentiellement des œuvres de jeunesse, des poèmes rédigés entre ses dix-huit et vingt-deux ans. J’y ai sélectionné un sonnet consacré à ses amours d’enfance.
XIX. Mes amours enfantines
Comme vous êtes loin mes amours enfantines,
Mes bouquets de safran, mes rimes sussurées,
La nuit lorsque la lune épandait ses clartés
Sous les larges balcons des nymphettes câlines.
Remontant le long cours des fleuves argentés,
On s’en allait rouler dans les grasses collines,
Extase ! on descendait jouer dans les ravines,
Qui résonnent encor de nos vœux échangés.
L’aurore, nous voyant, soupirait dans ses voiles,
Et tardait à cueillir les dernières étoiles,
Qu’on était beau, mêlant nos larmes à nos rires !
De ces roses fanées, ô que me reste-t-il ?
Des rubans, des cerceaux, un pantin sur un fil,
Et si chers entre tous, quelques profonds sourires.
Source du poème : Guillaume Coliac, Poussières d’éternité, Mon Petit Éditeur (2012). Disponible sur le site de Publibook — Société des écrivains. Partiellement numérisé sur Google Books. Le poème est page 52.