L’amour réclame l’ivresse. Les nuits rouges se préparent dans les heures vertes, les lèvres des baisers enflammés se sont allumées avec un doux breuvage. Ma lointaine bien-aimée, la magie de la fée verte pourra-t-elle t’amener à moi ?
Quand le désir se lève,
L’amour absent se rêve,
S’enflammant des étreintes
Suggérées par l’absinthe.
Ce matin une fille
Vient à moi, ses yeux brillent.
La petite est si belle,
Sublime demoiselle !
Petit bouton de rose
Aux yeux de mille choses,
Douce fleur d’allégresse,
Efface ma tristesse.
Tu m’offres ton sourire,
A toi mon cœur aspire.
L’amour dans les étoiles
Sous nos yeux se dévoile.
Enflammés, nos cœurs ivres
L’un à l’autre se livrent,
Nos corps avec délice
Main dans la main s’unissent.
Douceur de nos nuits vertes,
Petites mains offertes,
Doigts menus qui caressent,
Rouges de ta tendresse.
L’amour n’est point farouche
Dans ta petite bouche
Au bon goût de réglisse,
Dans tes grands yeux complices.
Ma fleur bleue, ma pucelle,
Sur tes lèvres d’airelles
Aux baisers de groseilles
Mon désir s’émerveille.
Petite fille verte,
Petite bouche ouverte
Au doux parfum d’absinthe,
De mon amour enceinte.
Quand pour moi tu t’effeuilles,
Tes fruits verts que je cueille
D’un désir fou m’enflamment,
Sois aujourd’hui ma femme !
Tes fleurs nues sans pareilles
Dont les désirs s’éveillent,
Réclament mon hommage
Que j’offre sans ambages.
Sur la ligne superbe
De ta fleur rose imberbe
Je pose enfin mes lèvres,
Je goûte ton genièvre.
Prune fendue vermeille,
Doux miel de mon abeille,
Je bois ton nectar fauve,
Trésor de ton alcôve.
Dans tes jardins d’ivresse,
Sur tes fleurs pécheresses
Tu m’offres tes délices
Dans un petit calice.
Nos amours impudiques
S’offrent des nuits magiques.
Prenons-nous sous la lune,
Sans retenue aucune.
Précédemment publié sur Agapeta, 2018/09/19.