Ma belle de quatre mille jours, je bois tes doux baisers de cerise, ta fleur blanche me captive, engloutis-moi !
Cent trente deux lunes bleues,
Âge tendre, mon amour…
Tu viens à moi quand il pleut,
M’offrant tes doigts de velours.
Ma belle amie, où vas-tu ?
Vers tes baisers de miel blanc
J’avance à pas de tortue,
Sur tes lèvres je suis lent.
Dans ton regard de feu noir
Brûle à jamais mon ardeur.
Je t’aimerai dès ce soir,
Ma douce enfant, tendre sœur.
Je vois briller sur ton corps
La vérité toute nue,
Je veux souffrir mille morts
Dans ton jardin méconnu.
Fleur secrète dans ma main,
Bouton de rose enflammé,
Doubles lèvres de carmin
S’ouvrant mouillées pour m’aimer,
Tu m’appelles, me voici !
Tu m’engouffres, long désir,
Corps dans les corps, et ainsi
S’écoule en toi le plaisir.
À nous s’offre ce matin
Un ciel d’extase étourdie
Dans les plaisir clandestins
De notre amour interdit.
Précédemment publié sur Agapeta, 2018/08/02.