Ma belle et moi, opposés en tout, irrésistiblement attirés, avons célébré nos noces chimiques, chaudes, fleuries et colorées. L’aube rouge se lève sur la guirlande de roses de notre union, qui brûle de la plus belle philosophie.
❦ J’ai croisé un soir
Un regard séduisant :
❦ Fille aux cheveux noirs
D’âge cinq plus six ans.
❦ Elle est vraiment belle,
Élégante et menue,
❦ Cette demoiselle,
Imaginez-la nue.
❦ Ce fut fabuleux,
Instant magique et vrai,
❦ Quand son regard bleu
Me livra ses secrets.
❦ Nous avons marché,
Nous tenant par la main.
❦ Nous avons cherché
L’amour rouge carmin.
❦ Elle s’approcha,
Levant les yeux vers moi ;
❦ Elle me donna
Son cœur avec sa foi.
❦ C’était délicieux,
Si tendre et si gentil.
❦ La belle aux doux yeux
Dans mes bras se blottit.
❦ Elle m’embrassa
Du haut de ses onze ans.
❦ Simple comme ça,
Je devins son amant.
❦ Serrée contre moi,
D’un langoureux baiser
❦ Elle fit sa loi ;
Mon cœur fut embrasé.
❦ C’était merveilleux,
Si beau, si pur, si vrai,
❦ Nos longs doigts soyeux
D’amour nous enivraient.
❦ Vol d’éternité,
Immobiles baisers,
❦ Sensualité
Flottante et apaisée,
❦ Nous avons rêvé
Ces nuits peau contre peau,
❦ Nos noces privées,
Nos corps chauds au repos.
❦ L’aurore au levant,
Notre plaisir vermeil
❦ S’embrase devant
Onze fleurs de soleil.
Une première version de ce poème a été publiée sur Agapeta, 2016/09/29.