Voici ma quatrième sélection de la collection Les Passantes. Dans le 48e poème, l’auteur séduit une jeune adolescente. Craintive et sensible comme une fleur, celle-ci s’effraie de la découverte de l’amour, et son plaisir se mêle aux larmes.
Sous notre tente complaisante
Monique en son tourment muette
vibrait aux magies des approches
nées du péril en sa conquête.Ses treize ans glissaient dans l’alarme
telle une touffe de jacinthes
qui s’effraie du bonheur sauvage
d’être jeune au gré du courant…Ce ne fut que plaisir de larmes.
Source du poème : Pierre Béarn, Les Passantes, dans D’amour et d’eau claire, Paris : Bernard Grasset (1983).
Pour plus d’informations sur Pierre Béarn, voir le site web qui lui est consacré.