Quand René Julliard fit paraître en septembre 1955 une plaquette hors commerce comprenant une sélection de poèmes et de lettres de Minou Drouet, une virulente polémique agita la presse pendant plusieurs mois, principalement sur leur authenticité ; nombreux affirmèrent qu’une enfant de 8 ans ne pouvait pas écrire avec autant de brio et d’intelligence. Plusieurs journaux (dont Elle) affirmèrent qu’il s’agissait d’une imposture, que sa mère (adoptive) était le réel auteur de ces textes. Cette controverse, en particulier ces accusations, heurtèrent profondément Minou. CONTINUE READING / CONTINUER LA LECTURE…
Song III, by Eric Stenbock
Myrtle, Rue and Cypress (subtitled A Book of Poems, Songs, and Sonnets), Stenbock’s second collection of verses, was published by Hatchards (Picadilly, London) in 1883, and reprinted by Hermitage Books in 1992. This latter edition was digitised for Internet Archive. In 2018, S N Books World (Delhi, India) reprinted it. As with other cheap Indian reprints, the page layout is faulty, with odd-numbered pages on the left and even-numbered pages on the right. CONTINUE READING / CONTINUER LA LECTURE…
Navarana et Peter Freuchen
Le grand amour de Peter Freuchen fut sa première épouse, Navarana, une Inuit du Nord-Groenland. Quand il la rencontra, elle était encore pratiquement une enfant ; dans son livre de 1935, Arctic Adventure: My Life in the Frozen North, et celui édité en 1961 par sa veuve Dagmar, Peter Freuchen’s Book of the Eskimos, il la décrit comme une « petite fille ». Elle s’appelait alors Mequpaluk. Elle et sa mère avaient failli succomber à la faim suite à la mort de son père. Sa mère s’était remariée, mais son beau-père la négligeait. Elle était toujours habillée de vieux vêtements élimés, parfois faits d’assemblages de peaux de chien ; en cela son beau-père appliquait l’adage nord-groenlandais qui veut qu’une jeune femme soit habillée par son mari, et non par son père. Un jour un homme mauvais la viola, et au lieu de la plaindre, son beau-père ironisa sur son agresseur qui devait être bien bête pour s’en prendre à une fille pas encore faite, alors qu’il avait une excellente femme à la maison. CONTINUE READING / CONTINUER LA LECTURE…
L’amour nouveau
L’amour se boit comme le vin. Il charme nos lèvres, puis notre langue, il nous enivre. L’amour nouveau est arrivé, frais et fruité, il fait les délices de nos journées d’hiver, de nos longues nuits noires. Buvons, buvons l’amour, sans modération. CONTINUE READING / CONTINUER LA LECTURE…
Martial’s epigram on Canace
The Latin Poet Martial (b. 38–41 AD, d. 102–104 AD), known for his ferocious satires in his Epigrams, also showed often in his writing a humane and compassionate personality, in particular towards the most powerless people: children and slaves. In particular Epigram 11.91 mourns a 7-year-old girl who died after having been disfigured by a horrible disease. The saddest thing is not death, but how it came. CONTINUE READING / CONTINUER LA LECTURE…
Aleister Crowley parodies Lewis Carroll
Crowley’s The Sword of Song (1904) consists mainly of two long poems, ‘Ascension Day’ and ‘Pentecost,’ both critical of Christianity; they are preceded by an Introduction and followed by lengthy notes. The title, with its subtitle and long dedication, is itself rather ironic: CONTINUE READING / CONTINUER LA LECTURE…
Martial’s epigrams on Erotion
The Latin Poet Marcus Valerius Martialis (known in English as Martial), born between 38 and 41 AD and who died between 102 and 104 AD, is known for his Epigrams, a collection of short poems grouped into 12 “Books”. The original poems in Latin can be found in The Latin Library, Bibliotheca Augustana and Wikisource. Here I will use the English translation given by The Tertullian Project. CONTINUE READING / CONTINUER LA LECTURE…
Lettres de Minou Drouet à Lucette Descaves
Vous voulez bien fermer un petit peu vos si jolis rayons de miel sur mes fautes et me laisser vous embrasser parce que je vous aime bien et que votre figure sent mon jardin le matin, et j’embrasse la dame au col blanc.
— Minou Drouet, Lettre à Lucette Descaves, Arbre, mon ami, p. 73
Dans sa petite enfance, Minou Drouet s’ouvrit au monde grâce à la musique, qui devint sa grande passion. Aussi ses premiers sentiments de type amoureux s’adressèrent à Lucette Descaves, son professeur de piano, qu’elle appelait « mon Amour » et à qui elle écrivit de belles lettres emplies de tendresse. J’ai déjà reproduit dans un précédent article certaines d’entre elles, qui illustraient son univers fait de musique et d’odeurs. Ici je présente des extraits de plusieurs autres lettres, exprimant toute la puissance de la passion qui animait cette petite fille de huit ans. Pleines de poésie, elles font appel à des images frappantes, et certaines contiennent des vers. CONTINUE READING / CONTINUER LA LECTURE…
In a lesbian meadow, by Aleister Crowley
In Crowley’s collection Oracles, the poem “Ode to Sappho” is immediately followed by its companion “In a lesbian meadow,” on the same topic of love between girls. Through these beautiful verses shines a soft eroticism, mixing tender kisses with the beauties of nature—indeed, arising from true love. CONTINUE READING / CONTINUER LA LECTURE…
Amour maudit
La passion sauvage de l’amour se moque des conventions sociales. Sa fureur incendiaire ravage tout sur son passage, emportant les âmes. Les véritables amants, révoltés insoumis, s’attirent immanquablement la haine et la persécution. CONTINUE READING / CONTINUER LA LECTURE…