
En 1787 Parny publia chez Hardouin et Gattey le recueil Chansons madécasses traduites en français, suivies de poésies fugitives. L’adjectif ‘madécasse’ signifie ‘malagache’ en vieux français. Les Chansons madécasses forment un recueil de 12 poèmes en prose, précédés d’un ‘Avertissement’ où l’auteur loue le caractère des habitants de Madagascar et déclare :
J’ai recueilli et traduit quelques chansons, qui peuvent donner une idée de leurs usages et de leurs mœurs. Ils n’ont point de vers ; leur poésie n’est qu’une prose soignée.
En vérité, Parny n’est jamais allé à Madagascar, et il a lui-même écrit ces 12 chansons. Comme Pierre Louÿs avec Les Chansons de Bilitis un siècle plus tard, il utilise le subterfuge littéraire consistant à se cacher derrière une soi-disant œuvre oubliée qu’il aurait prétendument traduite. CONTINUE READING / CONTINUER LA LECTURE…